Genre : Atmospheric Black metal 
Pays : Allemagne 
Année de sortie : 2000
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Unter dem Banner der Nordwinde est la première démo de Drautran. Elle fait écho au black metal atmosphérique que l'on pouvait trouver en Scandinavie dans les années 90. La production est raw et met en valeur l'energie des guitares. L'alternance entre mélodies black metal majestueuses et riffs saccadés plutôt typés death est judicieusement amenée. Alliée à une voix particulièrement criarde, elle construit un ensemble épique. Cette variété donne également un aspect assez instable et chaotique à la musique des allemands. Le clavier, relativement discret, flotte au milieu de ce déferlement et offre quelque chose de plus subtil et ambiancé. Les compositions sont toutes bien ficelées. J'ai tout de même une préférence pour Sturmflut et Der erste Nachtfrost. L'interlude Framentanz, plutôt dans un esprit médiéval, est par ailleurs une franche réussite. Unter dem Banner der Nordwinde est une excellente démo. Drautran joue un black metal certes traditionnel, mais avec une touche personnelle suffisamment forte pour susciter l'intérêt de son auditeur. 

Genre : Melodic Black metal
Pays : Pays-Bas 
Année de sortie : 2015 
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Luwte est le second album de Fluisteraars. Il fait suite à Dromers. Ce groupe néerlandais joue un black metal mélodique que l'on pourrait qualifier de classique. Pourtant, dès les premières secondes de De Laatste Verademing, je lui trouve quelque chose de spécial. Pourquoi ? Tout simplement parce que le riff d'ouverture est sublime et qu'il dégage une atmosphère assez étrange : mélancolique et entraînante à la fois. L'onirisme des guitares au son presque délicat est contrebalancé par une batterie énergique. Les titres suivants, Stille Wateren en tête, offrent également des mélodies particulièrement prenantes. Le chant est utilisé avec parcimonie, laissant justement la part belle aux guitares. Il n'y a que quatre morceaux pour quarante cinq minutes de musique, toutefois le groupe évite judicieusement l'ennui. Les structures sont relativement simples et intègrent juste ce qu'il faut de transitions et de changements de rythme. Fluisteraars sort largement du lot avec Luwte. L'album n'a rien d'extrêmement novateur, mais la force de ses compositions et de son inspiration a attiré mon attention. 

Genre : Black metal
Pays : Pologne 
Année de sortie : 2015
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Litourgiya est le premier album de Batushka. Le groupe polonais donne une nouvelle dimension au black metal orthodoxe. En effet, si les samples de chants religieux sont courants, notamment sur les intros et les interludes, Batushka va plus loin. Le chant liturgique occupe ici une place centrale, peut-être encore plus que la voix hurlée. Son timbre est parfait et donne réellement l'impression d'assister à un office religieux. Ceci dit, si cela donne à Litourgiya toute son originalité, les guitares ne font pas figuration. Les riffs sont vraiment de qualité et montrent des musiciens inspirés. De même, la production est sans reproche. Il y a un réél travail sur l'intégration des choeurs au sein des mélodies métalliques, le chant liturgique plane au-dessus des guitares sans jamais entrer en conflit avec elles. A tel point que je ne vois pas d'autre qualificatif que celui de black metal pour décrire cette musique. Je ne saurais dire quel morceau emporte ma préférence, il faut vraiment écouter l'album en entier et se laisser envahir par son atmosphère solennelle. Litourgiya est une pure merveille. 

Genre : Epic Black metal
Pays : Allemagne
Année de sortie : 2014
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Traum und Trauma est le second album de Temple of Oblivion, il fait suite à Morituri Te Salutant. Le groupe raconte ici les rêves et les traumatismes liés aux deux grandes guerres, l'histoire commence en 1897 et se termine en 1954. Musicalement, la recette n'a que peu changé. Il s'agit toujours d'un black metal atmosphérique porté par des riffs épiques, il sert simplement ici une ambiance un peu différente. Les compositions ont une dynamique qui donne l'impression que l'on avance inexorablement vers une catastrophe majeure. Les riffs death ainsi que les passages de black les plus puissants vont dans ce sens, notamment sur les titres Am Isonzo ou Von der Sutjeska. Mais au-delà de l'esprit belliqueux et de l'atmosphère guerrière, Temple of Oblivion n'oublie pas l'émotion, en témoignent les mélodies planantes de Blüte der Fügung ou Traum and Trauma. Si la tension dramatique est effective, c'est aussi parce que certains passages montrent l'espoir. Chaque morceau de metal est suivi d'un interlude symphonique. Pour une fois, je ne trouve pas que cela gêne l'efficacité du propos car ils sont variés et montrent bien où le récit se situe. Temple of Oblivion propose avec Traum und Trauma un concept album d'une rare intensité.